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La transition environnementale est un sport collectif joué par d’irréductibles compétiteurs!

A regarder et écouter autour de nous, ces jours-ci, on pourrait se poser la question : faut-il renoncer à la transition économique et environnementale ? Faire une pause prolongée ? Baisser les bras face aux difficultés et aux tensions qui s’exacerbent ? Remettre le sujet à plus tard ?

La transition, pour la résumer, suppose de consommer moins de ressources, de décarboner nos énergies, de préserver la biodiversité comme moteur du vivant, de causer moins de pollutions au premier chef desquels le CO2 cause du changement climatique. Le tout avec une population qui croit, des inégalités sociales qui se creusent à nouveau, des guerres et des conflits d’agendas et des financements qui tardent à se trouver. Chacun l’a désormais compris : ce n’est donc pas simple et les incantations ne suffisent pas. On pourrait s’arrêter là et se dire, « tant pis, c’est la vie ». Ou à l’inverse dresser des barricades et lacérer des tableaux de maître, avec un résultat identique. En même temps, cet immense défi, il n’est d’autre choix que de le relever, c’est un rendez-vous que l’on ne peut déshonorer. Il n’y pas de planète B, C ou D, comme on dit. Et nous l’utilisons à ses limites, même au-delà pour une bonne part d’entre elles !

Alors comment faire ? Car « faire » est bien la question. Il n’est plus temps de discuter, vitupérer, dénoncer, discourir. Il faut agir. Beaucoup a été décidé, depuis deux décennies, en termes de législation et de réglementation. L’Etat a pris conscience des enjeux et a mis en face des méthodes – « la planification à la française » – et des moyens (France 2030, notamment). Cela reste insuffisant, on le sait, mais le cadre général est posé.

Nous disposons d’un joker, un atout majeur, opérationnellement mais aussi financièrement, à mobiliser. Et c’est une carte gagnante ! Celle des consortiums, des coalitions. Des coalitions d’action bien sûr, les vraies, pas celles où l’on devise et d’où l’on repart chacun de son côté après avoir exposé nos mille et unes difficultés. Celles où l’on fait ! Entre acteurs d’une même chaine de valeur, membres d’un même écosystème. C’est la coopération entre concurrents. Il a même fallu un nouveau mot pour appréhender le concept : la coopétition. Motiver des entreprises qui se font la guerre tous les jours – guerre des modèles, des prix, du design, du marketing, de la communication, …- dans les secteurs les plus concurrentiels -cosmétique, agro-alimentaire, industrie, …- n’est pas toujours aisé. Organiser ce travail en prenant bien soin de respecter les droits de propriété intellectuels, les secrets de fabrication des uns et des autres, n’est pas forcément simple. Faire prendre des décisions collectives à des compétiteurs nés – et avec quels critères, quand l’unanimité est rarement possible ? -, cela se mérite, mais au bout du compte, cela marche !

Les entraîneurs de football le savent, faire jouer ensemble, dans la même équipe, de fortes individualités talentueuses, cela suppose beaucoup de diplomatie, de finesse et de patience. Car si cela ne fonctionne pas, que chacun reste dans son couloir à montrer son seul talent personnel, la défaite est assurée, quelque soit la qualité des joueurs. Ce qui compte, c’est la force du collectif, qui permet de défendre ensemble, de remonter le ballon, de le faire virevolter entre les attaquants et là, on échoue souvent mais pour finir, on marque ! Nul besoin de regarder « Ted Lasso » pour le comprendre 😉.

Les éco systèmes relèveront ces défis ensemble. Bien sûr, les acteurs resteront concurrents mais ils construiront ensemble leur langage commun. Parce qu’il n’est pas de défis environnementaux sans infrastructures collectives, que l’on traite d’énergies, d’eau, de ressources (les sols, l’eau, le sable, la biomasse…), de biodiversité, les outils, les infrastructures, qui sont majoritairement partagées, les équipements d’énergies alternatives, les stations d’épuration, les usines de recyclage. Elles servent à tous. Et doivent être adaptées à tous. Des certifications communes sont nécessaires. On ne fait pas des « textiles responsables et durables » sans critères communs, d’emballages réemployables sans convenir ensemble de la taille du col pour les rendre interopérables, de voitures électriques sans bornes de recharge communes, …

Le tout sans oublier bien sûr le consommateur, client, usager… qui sont les consommateurs, clients et usagers les uns des autres. L’adhésion au modèle l’exige. Là aussi, l’union fait la force car de longues habitudes devront être modifiées et ce n’est pas le plus facile. Acheter des bouteilles de lait grisâtres car en plastique recyclés, du jambon moins roses car dénués d’additifs, …

Tout cela engendre des coûts. Et ils doivent être mutualisés, partagés, pour ne pas sembler rédhibitoires. Transitionner suppose parfois de revoir la composition des produits, les chimies de préparation, les machines-outils pour les faire, les usines pour les assembler. Tout cela requiert des investissements en innovation en déploiement que seul le collectif pourra assumer et « dérisquer » en garantissant le passage à l’échelle.

La transition doit donc être comprise comme un sport collectif avec des règles communes et un arbitre, souvent l’Etat, pour veiller à ce qu’elles soient respectées. Sans l’existence des cartons jaunes et rouges, nos terrains de footballs seraient sans doute des champs de bataille.

Coaliser, rassembler, faire travailler ensemble pour déployer les vraies solutions, qui pour la plupart sont déjà connues, c’est rassembler une équipe pour gagner ! Gagner ensemble, en respectant des règles définies ensemble. Ce n’est pas l’équipe de France de handball qui nous contredira, incarnation de l’effort collectif et de l’abnégation, de l’effacement (relatif) des individualités au bénéfice de la force du groupe, championne d’Europe et championne olympique !

Coaliser est une ascèse. Gérer des consortiums s’apparente à courir une série de marathons successifs.

Nous sommes heureux de le faire depuis 5 ans chez (RE)SET . Avec des clients partenaires qui comme nous ne croient qu’aux actes.

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