Bonjour,
« Ni-Ni or not Ni-Ni ? », c’est la question existentielle qui remplit les colonnes des médias depuis notre dernière Breaking (RE)NEWS et ce n’est pas une surprise. Et chez (RE)SET, nous avons la réponse ! Au moins celle de la transition économique et environnementale. Pour reprendre les mots de Géraldine Poivert, qui ont porté sur LinkedIn, « On aura consommé plus de terres rares en 50 ans que depuis le début de l’humanité, 50% du PIB mondial est lié à des ressources naturelles que l’on ne monétise jamais (…) Au-delà des péripéties politiques, les défis de la transition économique et environnementale s’imposent à tous. Ni la transition, ni la révolution des ressources ne sont partisanes. Si les voies et moyens peuvent varier, il s’agira toujours de faire plus (ou mieux) avec moins. Juste un pense-bête avant le vote de dimanche ». Pour en finir avec le « Ni-Ni » et alimenter les dîners en ville, on peut aussi se référer à une pensée de Socrate, qui disait déjà, il y a 26 siècles : « Je ne suis ni Athénien, ni Grec, mais un citoyen du monde ». Pour une réflexion datant de 2600 ans, elle paraît très moderne !
On aimerait parler d’autre chose que de politique, mais l’exercice est difficile tant celle-ci imprègne, ces jours-ci, tous les sujets et notamment les nôtres. Au risque donc de frôler l’overdose, on ne peut que noter deux articles, récemment publiés dans Le Monde. Le premier est une tribune signée Christophe Cassou, climatologue et coauteur du dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui dénonce « le ‘rassurisme’ du Rassemblement National en matière climatique », et poursuit : « Le soutien aux énergies fossiles par des allégements de taxe, la promotion de la voiture thermique, l’opposition aux énergies renouvelables qui s’accompagne d’une politique de relance irréaliste du nucléaire, l’affaiblissement des réglementations qui visent à préserver la qualité des sols, de l’eau, etc., vont faire exploser les émissions de gaz à effet de serre et nous enfermeront dans des mondes d’insécurité alimentaire, sanitaire, énergétique, économique. » Dans la même veine, le principal éditorial du Monde daté du 28 juin nous explique que « le RN promet aux Français une écologie sans contraintes, en renonçant à lutter contre les passoires thermiques, en les laissant continuer à rouler au diesel, tout en fustigeant les principes d’une agriculture responsable. Le pays se retrouverait encapsulé dans un passé magnifié, dans lequel il serait possible de garder nos habitudes de vie, nos paysages, nos modes de production et de déplacement. Ce schéma s’apparente à un refus d’obstacle. » Et de conclure : « Les propositions du RN ne sont qu’un anti-programme écologique, qui conduirait à un recul dramatique dans ce domaine et qui écarterait irrémédiablement la France de la trajectoire de l’accord de Paris sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. »
Pour en finir (provisoirement !) avec ce chapitre politique, chacun aura noté que lors de leurs interventions successives sur BFM TV mercredi soir, Gabriel Attal (Renaissance), Marine Tondelier (EELV-Nouveau Front populaire) et Jordan Bardella (RN) n’ont pas jugé opportun, en une heure, d’évoquer les sujets liés à la transition environnementale…
Nos rubriques hebdomadaires débutent, comme souvent, par quelques considérations météorologiques. Et un chiffre effrayant : 1 301 morts lors du pèlerinage annuel à La Mecque. L’Arabie Saoudite a enfin annoncé ce nombre officiel des victimes ayant succombé aux températures caniculaires pour réaliser le hadj. Selon les autorités, 1,8 million de pèlerins ont participé à ce pèlerinage cette année, la plupart venus de l’étranger. Les rituels se sont déroulés encore une fois sous des températures très élevées, qui ont atteint 51,8 °C à la Grande Mosquée de La Mecque, la ville la plus sainte de l’islam, dans l’ouest de l’Arabie saoudite. Chaque année, des dizaines de milliers de fidèles tentent de participer au hadj sans avoir les permis nécessaires, payants et octroyés selon des quotas, qui donnent accès notamment aux installations climatisées. La Mecque s’est déjà réchauffée de près de 2 °C, soit bien davantage que la moyenne mondiale. Le dérèglement climatique risque d’exposer les pèlerins à un « danger extrême » dans l’avenir, lorsque le pèlerinage aura de nouveau lieu durant les mois les plus chauds de l’été, prévenait dès 2019 une étude publiée par des chercheurs américains dans Geophysical Review Letters et citée par Le Monde.
Climat toujours, la « Mission » de la semaine a pour nom « 2025 » et elle rassemble des multinationales, des investisseurs, des maires et des gouverneurs qui appellent les Etats à poursuivre l’action climatique, en dépit du « climat ambiant ». Ils souhaitent rappeler aux gouvernements que des trajectoires alignées sur un scénario 1,5°C avec des objectifs concrets secteur par secteur sont à la fois indispensables et possibles pour réussir la transition. Il s’agit de pousser les Etats du monde entier à tenir leur promesse et à présenter des engagements climatiques (connus sous le nom de NDC, contributions nationales déterminées) plus ambitieux d’ici février 2025, pour la période allant jusqu’à 2035, conformément à ce que prévoit l’Accord de Paris. « Nous savons que cela peut débloquer des milliers de milliards d’investissements privés pour protéger notre nature, développer des énergies renouvelables bon marché, aider les industries à être compétitives dans une économie à faibles émissions de carbone et garantir le niveau de vie équitable de notre population », écrivent-ils, cités par Novethic. « Le lancement aujourd’hui de la Mission 2025 constitue une réfutation claire de tous ceux qui prétendent qu’il est trop difficile, trop impopulaire ou trop coûteux d’agir plus rapidement pour lutter contre la crise climatique », a déclaré Christiana Figueres, promotrice de cette initiative. Face à ces défections, la coalition Mission 2025 préfère brandir les 55 plus grandes multinationales mondiales, avec un chiffre d’affaires annuel combiné de plus de 4 400 milliards de dollars, qui ont publié des plans de transition alignés sur un scénario 1,5°C. Ou encore les 31 000 milliards de dollars, soit plus des deux tiers des revenus annuels des plus grandes entreprises du monde, qui sont désormais alignés sur l’objectif d’émissions nettes nulles, en hausse de 45% sur deux ans, selon les données de l’Energy & Climate Intelligence Unit, un groupe de réflexion indépendant sur le climat.
A propos d’entreprises mieux-disantes, le désinvestissement de la semaine est une bonne nouvelle ! La Macif vient de désinvestir 356,6 millions d’euros auprès des compagnies pétrolières BP, Repsol et Shell. En 2023, l’assureur mutualiste a franchi des étapes décisives dans la mise en œuvre de sa stratégie de décarbonation, reflétant, dit-elle, son engagement envers les enjeux de durabilité environnementale. Ces efforts s’inscrivent dans le cadre plus large du plan stratégique d’Aéma Groupe, visant une réduction de 50% de l’intensité carbone de ses portefeuilles d’investissement d’ici 2030. La Macif a donc réalisé l’an dernier « une baisse de près de 20% de l’intensité carbone de son portefeuille financier par rapport à l’année précédente », selon Sabine Castellan-Poquet, Directrice des investissements, citée par Media 24. Outre la réduction de son empreinte carbone, la Macif a également renforcé ses actions en faveur de la protection de la biodiversité. En janvier 2024, l’entreprise a mis en place une politique stricte concernant l’investissement dans des entreprises impliquées dans la production de biocides et de produits chimiques dangereux, tels que les pesticides. Cette politique vise à combattre les facteurs responsables du déclin des écosystèmes et de l’extinction des espèces.
L’appel de la semaine est signé de l’Association chimie du Végétal (ACDV), qui dans L’Usine Nouvelle réclame aux nouveaux élus européens la mise en place d’une stratégie industrielle cohérente pour les filières de la chimie biosourcée, piliers de la bioéconomie et de la transformation de la biomasse. Non sans de bons arguments : ces filières irriguent une partie significative de notre tissu industriel et sont un facteur d’entraînement vertueux pour la transition écologique de nos économies. L’ACDV rappelle que :
1/ En substituant aux matières fossiles des ressources issues de la biomasse, les produits biosourcés apportent une contribution significative à la réduction des émissions de CO2 et à la lutte contre le phénomène de changement climatique.
2/ 1,5 million de tonnes de CO2 (environ 475 000 tonnes-équivalent-pétrole) sont déjà évitées, chaque année, en France, grâce aux produits biosourcés issus de la chimie du végétal.
3/ Les filières de la chimie biosourcée offrent des débouchés stables à nos agriculteurs et sylviculteurs.
4/ Les industries de la chimie biosourcée emploient 165 000 collaborateurs en France.
5/ Les entreprises du secteur connaissent en outre une croissance de 6 à 8 % par an, qui ne demande qu’à accélérer, notamment grâce à une recherche dynamique.
Chez (RE)SET aussi, nous sommes fans de la ressource biomasse. En passant, on rappelle qu’elle a besoin de biodiversité pour prospérer et que les résidus et co-produits, c’est aussi de la biomasse qui, elle, n’entre pas en compétition avec des usages vivriers !
A propos de végétal et de biodiversité, l’indifférence de la semaine est celle du genre humain et La Croix s’interroge : « Pourquoi la disparition des plantes nous indiffère ? » Ses réponses sont intéressantes. Nous citions Socrate plus haut, poursuivons avec Aristote, qui serait le coupable historique de cette indifférence, car il décrivait dans son classement des êtres vivants les plantes comme « une forme de vie inférieure ». Plus prosaïquement, « en tant qu’animaux, nous avons évidemment plus en commun avec les autres animaux, en particulier les mammifères, par la forme de nos corps, nos yeux, nos déplacements qu’avec les plantes », explique Meredith Root-Bernstein, chercheuse au CNRS et au Muséum d’histoire naturelle en ethnobiologie et en écologie, qui poursuit : « Pour une grande majorité de personnes, les plantes ne ressentent rien et sont statiques comme des rochers, ce qui est une barrière pour s’y intéresser. » Résultat : « On fait plus pleurer dans les chaumières pour les ours bruns que pour le bouleau nain », note Gilbert Cochet, agrégé des sciences de la vie et de la terre, auteur de Ré-ensauvageons la France et L’Europe réensauvagée avec Béatrice Kremer-Cochet (Actes Sud). Les associations environnementales arborent plus aisément un animal sur leur logo, comme le panda du WWF ou le hérisson de France Nature Environnement, qu’une plante. Aujourd’hui, les scientifiques estiment que 15 à 20 % des espèces végétales de la planète sont menacées d’extinction. Mais alors que la disparition des ours bruns, des lynx ou des pandas, mobilise les opinions, celle de la flore suscite peu d’émoi auprès du grand public. Et pourtant ! On l’oublie parfois, mais le rôle de la flore est fondamental dans la vie. « Le seul oxygène dont on dispose sur cette planète vient de la photosynthèse », rappelle Francis Hallé, botaniste et dendrologue, qui insiste : « Sans plantes, nous ne pourrions simplement plus respirer. » Au demeurant, le végétal permet l’entrée du monde minéral (carbone, hydrogène, phosphore, etc.) dans le monde vivant. Il occupe la place la plus importante puisque sans lui notre planète serait aussi stérile que Mars…
La ressource de la semaine est minérale : le niobium. La pression est forte sur les batteries électriques et ce n’est qu’un début, on le sait. Les métaux rares nécessaires à leur production sont… rares. D’où la recherche effrénée de solutions alternatives et moins consommatrices en ressources fossiles limitées, comme l’usage du sodium, du fer ou du soufre, ainsi que la Breaking (RE)NEWS s’en fait l’écho régulièrement. Sauf que le niobium, c’est l’inverse ! Il s’agit d’un métal rare et méconnu, dont les seules 83 000 tonnes produites en 2023 (utilisées comme additifs pour doper l’élasticité d’aciers et de superalliages) ont été extraites à plus de 90% au Brésil, si l’on en croit les services géologiques américains. Un peu le contraire de ce que l’on recherche, donc. Alors pourquoi se focaliser sur un métal à la fois rare et cher ? Parce qu’il y a « plein d’applications de niches pour lesquelles des chimies différentes de batterie sont nécessaires », explique Jean de la Verpillière, PDG d’Echion Technologies, qui vient de lever 35 millions d’euros pour industrialiser la production d’anodes de batteries au niobium. Il est vrai que ces batteries au niobium ont pour elles d’être rechargeables très rapidement (dix minutes) et d’avoir une durée de vie dix fois supérieure aux autres. Elles pourraient être utiles, par exemple, pour des camions ou des bus prévus pour être amortis sur plusieurs décennies.
La ressource animale de la semaine est le poulet ! Entre 2022 et 2023, la consommation totale de viande par habitant s’est repliée de 1,7 % en moyenne en France (– 5,8 % en vingt ans), selon les données du service statistique du ministère de l’agriculture, publiées jeudi 27 juin. Après deux années de hausse consécutive de la consommation en 2021 et 2022, qui s’expliquaient notamment par la reprise économique post-Covid-19, ce fléchissement tient en grande partie à la forte inflation, notamment des prix de la viande (+ 7,8 % pour le bœuf en 2023). Mais il faut rentrer dans le détail des données par filières pour comprendre ces évolutions. Si la consommation de viandes bovine et porcine recule de 3,7 % en un an, la consommation de viande de poulet augmente dans les mêmes proportions (+ 3,7 %). En vingt ans, la consommation moyenne de poulet a quasiment doublé, passant de 12,1 kilogrammes équivalent carcasse (kgec) en 2003 à 23,3 kgec par habitant en 2023. Dans le même intervalle, celle de bœuf a baissé de 19 %, passant de 26,3 à 21,3 kgec. Nettement moins onéreux, bénéficiant d’une image plus « saine », le poulet se substitue ainsi peu à peu au bœuf dans l’assiette des Français. Ce qui ne va pas, là aussi, sans poser problème. Car l’élevage bovin est certes plus émetteur en gaz à effet de serre que la volaille – représentant à lui seul 11,8 % des émissions françaises –, mais il participe, lorsqu’il est en pâturage extensif, à l’entretien des prairies, au stockage du carbone dans les sols et au maintien des écosystèmes. A l’inverse, les élevages de poulets, quand ils sont pratiqués dans des bâtiments à fortes densités, présentent des risques en matière de pollution des eaux, de non-respect du bien-être animal, et nécessitent une alimentation produite à grand renfort d’irrigation, comme le maïs, ou importée, comme le soja.
Ah la transition environnementale et économique n’est pas un long fleuve tranquille, et les effets rebonds sont nombreux… on vous le dit souvent
A propos d’élevage, la taxe carbone de la semaine est danoise et elle concerne l’agriculture, une première mondiale ! Dans un contexte de forte opposition des agriculteurs de l’Union européenne (UE) aux réformes climat de leurs gouvernements (Pays-Bas, Allemagne, Roumanie…) ou de Bruxelles, le Danemark, géant de l’exportation de viande de porc et de produits laitiers, s’apprête à introduire la première taxe carbone sur l’agriculture au monde. Après cinq mois de difficiles négociations avec les organisations professionnelles et les groupes de défense de l’environnement, la coalition au pouvoir à Copenhague a annoncé être parvenue à un accord dans la nuit de lundi à mardi, rapporte Libération. Celui-ci « constituera la base d’une réorganisation et d’une restructuration historiques des terres et de la production alimentaire du Danemark », a affirmé la ministre de l’Economie, Stephanie Lose. Le Parlement danois devrait adopter l’accord après l’été, pour une entrée en vigueur en 2030. Concrètement, à compter de cette date, les agriculteurs devront payer 120 couronnes danoises (16 euros) par tonne métrique d’équivalent dioxyde de carbone émise. La taxe passera à 300 couronnes (40 euros) à partir de 2035. Le gouvernement débloquera également 5,3 milliards d’euros pour reboiser 250 000 hectares de terres agricoles d’ici à 2045, en réserver 140 000 en plaines d’ici à 2030, et racheter certaines exploitations afin de réduire les émissions d’azote. Aujourd’hui, les zones agricoles couvrent deux tiers du territoire du Danemark. Selon les calculs du Financial Times, qui extrapole à partir des chiffres du groupe de réflexion écologique danois Concito, les éleveurs devront, avec le premier montant de la taxe, payer près de 100 euros par an pour les émissions de gaz à effet de serre produites pour chacune de leurs vaches. Les éleveurs de porcs du pays, secteur moins émetteur que l’élevage bovin, sont également concernés par la taxe. « Nous avons réussi – contre toute attente – à obtenir un modèle fiscal dans lequel l’agriculteur qui utilise des solutions climatiques approuvées et économiquement durables peut complètement échapper à la taxe », s’est félicité Søren Søndergaard, président du Conseil danois de l’agriculture et de l’alimentation. Chez (RE)SET, on le dit avec admiration et une pointe de jalousie : chapeau bas !
La vigilance insuffisante de la semaine nous porte vers le parfum de luxe pris par la BBC en flagrant délit de travail des enfants dans leur chaîne d’approvisionnement. En cause : la cueillette, en Egypte, du jasmin utilisé dans nombre de ces parfums. L’enquête de la BBC, qui repose notamment sur des vidéos cachées, révèle que les exploitant de ces champs de jasmin utilisent couramment des enfants de moins de 11 ans pour recueillir ces fleurs fragiles, assurant qu’ils y sont forcés par les prix trop bas que les parfumeurs leur imposent… L’Egypte assure 50% de l’approvisionnement mondial de jasmin pour les parfumeurs. En théorie, les marques de parfums de luxe affichent une tolérance zéro sur le travail des enfants. Dans la pratique, il en va donc différemment. De quoi ulcérer le rapporteur spécial de l’ONU sur les formes actuelles d’esclavage dans le monde, Tomoya Obokata : « On paper, they [the industry] are promising so many good things, like supply chain transparency and the fight against child labour. (…) They are not actually doing things that they promised to do. »
Il est possible que nombre des marques visées n’en aient pas été conscientes. C’est tout l’intérêt de la Directive sur le devoir de vigilance, qui oblige -et obligera plus encore dans l’avenir- à mieux identifier ses fournisseurs, la chaîne complète d’approvisionnement et s’assurer que les bonnes pratiques sont de mise.
Pour se détendre un peu, dans notre rubrique baignade de la semaine, celle de la Maire de Paris, déjà reportée à quatre reprises et qui devrait avoir lieu entre le 15 juillet et l’ouverture des Jeux Olympiques, une « surprise » est annoncée, révèle Marianne : le maillot de bain que portera Anne Hidalgo. Pour rappel, les reports précédents avaient pour cause explicite la pollution excessive du fleuve parisien, puis la tenue d’élections en cascade. On ne sait donc toujours pas si les épreuves des Jeux Olympiques en « eau libre » pourront bien avoir lieu dans la Seine ou…ailleurs. Mais la Maire de Paris l’a confirmé : elle a déjà choisi son maillot de bain et ce sera, donc… « une surprise ». Petite précision : la photo ci-dessous provient manifestement des neurones virtuels fertiles d’une IA.
La devinette de notre précédente édition était une photo, légèrement floutée, dont il vous était demandé de déterminer l’objet. L’indice était que cette photo venait de Chine, mais aurait aussi bien pu venir d’Europe ou des Etats-Unis et qu’elle symbolisait assez bien la transition économique et environnementale et ses effets pervers, si l’on n’y prenait garde. La voici en grand, pour mieux comprendre :
Il s’agit donc d’un « cimetière de vélopartage à Xiamen, dans la province de Fujian », nous dit L’Express, qui dénonce « les dégâts du vélo en partage libre ». En Chine, donc, mais aussi aux Etats-Unis, en Europe et singulièrement en France, ces vélos en partage libre supposés indestructibles et « involables » sont de facto détruits et volés dans des proportions dantesques, avant de finir leur vie sur les trottoirs ou dans … la Seine. Ils sont également souvent difficiles, ou trop chers, dit-on, à recycler et se retrouvent, in fine, à constituer des collines de déchets qui ne cessent de s’élever. Des modèles d’éco-conception et des modèles économiques à revoir ?
La devinette de cette semaine n’est pas facile et l’on s’en excuse par avance. Que représente donc cette photo ? L’indice est qu’elle a un lien avec la pollution métallique.
Bonnes lectures, bon week-end et bon vote !
[Pour rappel, (RE)SET, fondé en 2019, est le premier cabinet de conseil indépendant dédié à la transition économique et environnementale et taillé pour l’action. « (RE)SET : resources to win environmental and economic battles ! » Forcément partielle, parfois partiale, toujours engagée, cette revue des médias au ton souvent enlevé, voire impertinent, n’engage aucunement (RE)SET dans ses activités de conseil mais elle brosse un portrait que nous estimons intéressant de l’état de la transition telle qu’elle transparaît dans la presse et les travaux de recherche. Une photographie du débat, des forces en présence, des oppositions, des convergences, que nous espérons utile à vos décisions et à la construction de vos stratégies de transition.]