Bonjour,
Souvenez-vous ! « Dans l’hypothèse où vous liriez ces lignes dans les prochains jours, vous auriez un avantage sur nous : vous connaîtriez, si tout va bien, la composition du gouvernement ». C’était l’entame de notre Breaking (RE)NEWS il y a trois mois et elle est à nouveau aujourd’hui d’une actualité brûlante ! Elle s’accompagne des mêmes interrogations qu’à l’époque : à quelle sauce la transition environnementale et économiques sera-t-elle cette fois mangée ? A nouveau, plusieurs indices ne vont pas dans le bon sens.
D’abord, on en parle peu. Les gazettes regorgent de prises de positions des un(e)s et des autres sur des sujets variés, allant du pouvoir d’achat à l’immigration en passant par les conflits du proche et du moyen orient, mais vous peinerez à trouver des avis tranchés ou nouveaux concernant notre sujet préféré.
Ensuite, l’expérience récente n’incite pas à l’optimisme. Pour reprendre en les synthétisant des citations signées de la plume de nombreux acteurs engagés dans la transition, « le Michel Barnier Premier ministre n’était finalement pas le Michel Barnier ancien ministre de l’Environnement ». Pour preuve : l’annonce de la poursuite des coupes budgétaires dans les budgets environnementaux, ou la remise en question de pans entiers du Green Deal européen. Même si les premières décisions de Michel Barnier en matière d’écologie avaient plutôt fait grincer des dents chez les partisans d’une transition ambitieuse, sa démission, au lendemain de la censure votée à l’Assemblée nationale, est loin de les réjouir. « Le stop-and-go est dramatique pour les acteurs de la transition écologique : les filières industrielles ont besoin de se projeter ! » se désole Anne Bringault, du réseau Action Climat, citée dans Les Echos, qui comptabilise tous les sujets liés à la transition « désormais en suspens ».
Enfin, l’ambiance au plan européen et mondial n’est clairement pas à prioriser la transition : échecs relatifs des COP 29 et COP 16, élection du tenant du « Drill, baby drill » à la Présidence des Etats-Unis, revirements apparents d’Ursula von der Leyen sur le Green Dealdont elle était l’ardente promotrice, volonté allemande de remettre en cause le devoir de vigilance ou le rythme du passage à la voiture électrique, mises en pause de grands investissements privés dans le secteur de l’énergie durable, …
« Le pire n’est pas toujours sûr », disait Paul Claudel. Il n’en reste pas moins que le meilleur non plus. Ce qui est en revanche certain, c’est que le flou politique actuel en France, pour rester poli, nuit au besoin de stabilité – notamment réglementaire – nécessaire aux grands plans d’investissement, publics comme privés. Et risque fort d’accentuer la tendance à la procrastination, terme qui semble devenir ces jours-ci le maître mot de la transition. Pour rappel, nous dit Wikipedia, « procrastiner » vient du vient du mot latin « procrastinare » qui signifie « remettre au lendemain » et partage également l’étymologie du terme grec « akrasia », qui signifie « agir à l’encontre de son meilleur jugement ». Un mot adapté, en somme ! On en reprendrait presque la dernière « Une » de The Economist pour dire ce que l’on en pense
Si la procrastination politique – et partant réglementaire et financière – perdure, la « crise climatique » ne s’est pas pour autant mise sur pause. Bien au contraire, comme en atteste notre rubrique préférée, la « météo de la semaine » ! L’agence européenne Copernicus le prédisait depuis un moment déjà, c’est désormais une réalité statistique : quoiqu’il arrive en décembre, 2024 sera l’année la plus chaude jamais enregistrée dans l’histoire moderne, les chiffres de novembre ayant confirmé la tendance des 10 mois précédents, annonce le Huffington Post. Novembre, marqué par une succession de typhons dévastateurs en Asie et la poursuite de sécheresses historiques en Afrique australe ou en Amazonie, a été 1,62 °C plus chaud qu’un mois de novembre normal à l’époque où l’humanité ne brûlait pas du pétrole, du gaz ou du charbon à une échelle industrielle. Il s’agissait du 16e sur les 17 derniers mois à enregistrer une anomalie de 1,5 °C par rapport à la période 1850-1900, selon la base de données ERA5 de Copernicus. Cette barre symbolique correspond à la limite la plus ambitieuse des Accords de Paris de 2015, visant à contenir le réchauffement bien en dessous de 2 °C et à poursuivre les efforts pour le limiter à 1,5 °C. Pour rappel, les Accords de Paris faisaient toutefois référence à des tendances de long terme : la moyenne de réchauffement d’1,5°C devra être observée sur au moins 20 ans pour considérer la limite franchie. En prenant ce critère, le climat est actuellement réchauffé d’environ 1,3 °C. Le Giec estime que la barre d’1,5°C sera probablement atteinte entre 2030 et 2035. Et ce quelle que soit l’évolution des émissions de gaz à effet de serre de l’humanité, qui continuent de progresser au niveau mondial. Quant à la France, faut-il le répéter, elle se prépare à une hausse des températures de +4% à l’horizon 2100. Bref, l’urgence est toujours plus urgente : un leitmotiv de la Breaking (RE)NEWS ! Pas franchement l’heure de procrastiner, semble-t-il…
Dans notre édition précédente, nous évoquions le Traité de la semaine, celui, négocié depuis des années, qui devait mettre fin à la pollution plastique ! Vous pouviez lire qu’il était mal engagé. Cette sombre prédiction s’est hélas révélée juste. Les délégués de 175 pays se sont réunis à Pusan (Corée du Sud) quelques jours afin de convenir d’un accord sur le fait qu’ils n’étaient pas d’accord… L’objectif initial était d’aboutir à un instrument international juridiquement contraignant avant la fin de l’année. Seulement voilà, comme en Azerbaïdjanavec la COP 29, les pays producteurs d’énergie fossile, donc de plastique, n’ont pas voulu entendre parler d’une réduction de la production mondiale de matériau phare des soixante dernières années. « Même en devenant les champions de la collecte et du recyclage, on ne réglera pas le problème de la pollution plastique, si on ne réduit pas la production de plastiques vierges », avait répété Agnès Panier-Runacher, ex-Ministre de la Transition Energétique, qui prédisait « un accord incertain ». Le Monde raconte par le menu comment « le lobby de la pétrochimie a bloqué les négociations sur un traité mondial », avec « au moins 220 représentants de l’industrie fossile et chimique participant aux négociations » à Pusan, s’opposant à toute réduction de la production de plastique. La Russie, l’Arabie Saoudite et l’Iran, notamment, ont fait feu de tout bois pour exiger que le futur Traité doit uniquement concerner la gestion des déchets et le recyclage, une possibilité dont la majorité ne veut pas entendre parler, qui entend y associer une réduction de la production. Unecentaine de pays, dont la France, rappelle Le Monde, s’étaient joints à une proposition du Panama pour graver dans le marbre le principe d’une réduction de la production de plastique, demandé par les pays les plus exigeants, tout en renvoyant à plus tard la question des objectifs chiffrés. Si rien n’est fait, la pollution plastique pourrait tripler dans le monde d’ici 2060, après également un triplement de la production mondiale à 1,2 milliard de tonnes contre 460 millions de tonnes en 2019, selon un calcul de l’OCDE. En attendant, les négociations sur le Traité sont remises à plus tard. Procrastination, disions-nous ?
Sans vouloir donner de leçon … chez (RE)SET on voudrait rappeler qu’il n’y a pas de guerre de matériaux mais des justes usages dans des justes géographies et une nécessaire efficience.Donc oui, parfois le plastique est le bon matériau, mais en réduisant (comme pour toutes les consommations) et pas dans des pays sans collecte et recyclage matures… Or là, les faits sont têtus : 80% de la planète n’a pas ces infrastructures donc les plastiques se retrouvent dans les sols ou la mer…
Plastique toujours et transition facile, la poubelle de la semaine, ou plutôt des décennies récentes, est la Méditerranée. Inexorablement, notre « Mer du Milieu » devient une mer poubelle, révèle une récente étude de l’association Expédition MED, dont Le Monde fait état. La concentration en déchets plastiques, et en particulier en microplastiques, y est plus élevée que jamais. Au travers de sa campagne Vigieplastic Méditerranée menée pendant l’été, l’organisation a en effet mesuré des taux de microparticules de plastique pouvant atteindre les deux millions par kilomètre carré dans certaines zones, soit près du double de ce qui était encore observé en 2018-2019. « C’est une mer semi-fermée, donc tous les déchets qui arrivent quotidiennement des 22 pays riverains s’accumulent, s’accumulent… », déplore Bruno Dumontet, fondateur d’Expédition MED et coauteur de l’étude. « Au rythme auquel vont les fuites de plastique, nous allons être confrontés d’ici à quelques dizaines d’années seulement à une catastrophe environnementale de grande envergure », poursuit celui qui s’inquiète de voir la Méditerranée se transformer progressivement en « mer morte ».
Pollution encore, le PFAS de la semaine est le TFA, ou acide trifluoroacétique. Pour reprendre la formule du Monde : trois lettres qui menacent la potabilité de l’ensemble des ressources en eau. Le TFA ne contamine pas seulement les fleuves, les rivières et l’eau du robinet. Issue principalement de la dégradation de certains pesticides, la plus petite molécule de la famille des PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées) – ou polluants éternels – s’est également immiscée dans les eaux minérales en bouteilles, dont les sources sont pourtant censées être protégées de toute forme de contamination. Sur dix-neuf échantillons d’eaux minérales prélevés dans sept pays européens, dix présentent des traces de TFA, selon les résultats d’analyse publiés mardi 3 décembre par le réseau Pesticide Action Network Europe. Et parfois à des concentrations élevées. Pour sept échantillons, les niveaux dépassent le seuil réglementaire des métabolites de pesticides jugés « pertinents », fixé à 0,1 microgramme par litre (µg/l) pour l’eau potable. Avec 3,4 µg/l, le record revient à l’eau minérale naturelle Villers, commercialisée en Belgique. C’est 34 fois plus que la limite réglementaire. Avec 0,4 µg/l, Vittel, l’une des eaux minérales les plus consommées en France, se situe, elle, quatre fois au-dessus du seuil. Contacté par Le Monde, Nestlé Waters, qui commercialise la marque, assure que « Vittel peut être bue et a toujours pu être bue en toute sécurité ». Le géant agroalimentaire suisse soutient que la limite de 0,1 µg/l ne concerne pas le TFA, au motif qu’il ne ferait « pas partie des métabolites pertinents de pesticides » auquel s’applique ce seuil. Oui, mais depuis septembre, le flufénacet, un herbicide massivement utilisé en Europe et qui se dégrade dans l’environnement en TFA, a été reconnu officiellement comme un perturbateur endocrinien par l’Autorité européenne de sécurité des aliments. En conséquence, pour la Commission européenne, « le TFA est considéré comme un métabolite pertinent » en raison de sa « toxicité préoccupante » pour le développement. Le seuil de 0,1 µg/l doit donc lui être appliqué. Point besoin de procrastiner
Après la ressource en eau, place à la ressource en métaux de la semaine ! Et ce sont le gallium et le germanium qui font l’actualité, au moins dans les relations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine. Ulcérée par une décision américaine de placer sur liste noire 140 entreprises chinoises accusées d’agir pour les intérêts du gouvernement chinois, avec une focalisation sur les micropuces et les outils permettant de les produire, Pékin vient de bloquer ses exportations de certains métaux stratégiques vers les Etats-Unis. La guerre technologique entre les deux premières puissances de la planète fait rage. Le ministère du commerce chinoisaccuse Washington d’avoir « politisé les questions commerciales et technologiques ». Son communiqué explique qu’il ne délivrera plus de licences d’exportation de gallium, de germanium, d’antimoine et d’autres matériaux vers les Etats-Unis dès lors qu’ils peuvent avoir un double usage civil et militaire. La Chine est le premier producteur de ces métaux qualifiés de « terres rares » qui entrent dans la production des produits de haute technologie, dont les micropuces, les panneaux solaires et les satellites. Elle a annoncé au même moment, rapporte Le Monde, que les livraisons de graphite, utilisé notamment dans les batteries, feront l’objet d’un examen strict.
Le chiffre de la semaine est 10,8 milliards de dollars. Un gros chiffre, donc. Il représente le total des ventes online du Black Friday aux Etats-Unis le vendredi 29 novembre, indique Le Figaro. Un nouveau record, en progression de plus de10% sur un an. On aurait pu choisir un autre chiffre de la semaine : 12 millions, soit le nombre de consommateurs français qui se sont rendus dans des centres commerciaux ce même jour. En tête des achats : les jouets, bijoux, appareils électroménagers, soins, vêtements et appareils électroniques. Il serait intéressant de connaître la part « durable » de ces achats et leur provenance géographique… Pour les militants de l’environnement, le Black Friday est de fait un jour noir. Et l’on note une tendance, en France comme ailleurs, à un allongement de cette « journée », les opérations commerciales débutant de plus en plus tôt pour finir de plus en plus tard. Au point qu’il faudra bientôt envisager de rebaptiser cette fête de la surconsommation « Black Friday Month », comme le suggère Capital, constatant que de nombreux sites online et boutiques l’ont déjà fait.
Chez (RE)SET on aime conjuguer économie et écologie mais pas sûr que cela puisse se faire sans un rapport plus qualitatif et durable à la consommation.
On ne sait plus si les annonces récentes resteront dans les oubliettes de l’histoire ou seront suivies d’effet, procrastination politique oblige, mais le « détricotage de la semaine »pourrait être dans l’agriculture, avec les fortes déclarations de la désormais ex-Ministre de l’Agriculture, Annie Genevard : « Les agriculteurs en ont ras-le-bol des interdictions, des procédures, des normes », a-t-elle dit à l’Agence France-Presse. « Ce sont véritablement des boulets qui se sont accumulés au point de creuser la compétitivité des exploitations », a-t-elle ajouté, présentant des mesures visant, pour faire court, à réorienter les travaux de l’Anses vers des priorités plus productivistes et à limiter le rôle de l’Office français de la Biodiversité, honni par certains syndicats agricoles. L’occasion pour Géraldine Poivert, fondatrice de (RE)SET, de faire le point via LinkedIn sur la crise structurelle du secteur. « Le monde agricole est la proie d’injonctions contradictoires dont les victimes finales sont les agriculteurs », rappelle-t-elle avant de décrire comment trois modèles se sont succédé, ou plutôt juxtaposé : le plus ancien est celui de « la faim dans le monde », dont l’objectif était de nourrir le monde, « quoi qu’il en coûte » ; notre modèle dominant aujourd’hui en Europe est plutôt celui de « la fin du mois », dont l’objectif est de nourrir pour le moins cher possible ; mais le modèle émergent, celui vers lequel il va falloir tendre, est celui de la « fin du monde ». Son objectif est de préserver les écosystèmes, qui eux-mêmes permettent la production agricole. C’est l’option la plus durable, peut-être même la seule durable. Une analyse plutôt partagée par le philosophe Gaspard Koenig quelques jours plus tard, dans Les Echos, qui dénonce le « mur qui se dresse entre la science et l’agriculture ».
De l’agriculture aux tomates il n’y a qu’un pas, que nous franchissons allègrement avec notre rubrique « dénonciation de la semaine » (oui, encore une nouvelle rubrique, promise à un grand succès) : Libération a mené l’enquête, avec la BBC, pour remonter la piste des chaînes d’approvisionnement en pulpes de tomates qui finissent dans nos supermarchés, en France et ailleurs. Leur titre est assez clair : « Dans les supermarchés européens, de la sauce tomate entachée par le travail forcé des Ouïghours ». Et dans un autre article, Libé va plus loin en nous donnant un mode d’emploi : « Comment savoir si ma purée de tomates a été récoltée par des travailleurs forcés en Chine ? ». Il faut dire que sur 7 des 10 tubes trouvés dans 6 supermarchés par les enquêteurs, les étiquettes laissent planer un doute. De la sauce tomate « made in Italy » éventuellement « made in Xinjiang », au moins partiellement, il y a de quoi voir rouge ! Et peut-être finir au tribunal…
Tribunal toujours, la plainte de la semaine est celle actuellement étudiée devant la Cour Internationale de Justice (CIJ). Novethic nous dit tout, ou presque, sur le sujet. Pendant deux semaines, du 2 au 13 décembre, la CIJ, plus haute juridiction au monde, va auditionner près d’une centaine de pays et 12 organisations internationales avant de rendre un avis consultatif, non contraignant, dans le courant de l’année 2025 qui déterminera quelles sont les obligations et responsabilités des États sur le sujet. « L’issue de ces procédures aura des répercussions sur plusieurs générations, déterminant le sort de nations comme la mienne et l’avenir de notre planète », a déclaré en ouverture Ralph Regenvanu, envoyé spécial pour le changement climatique au Vanuatu, lundi 2 décembre. Ces audiences sont « un tournant dans la lutte mondiale contre le changement climatique« , a-t-il ajouté. C’est cette petite île du bout du monde qui est à l’origine de l’affaire. En 2019, une trentaine d’étudiants de l’université du Pacifique-Sud, rejoint ensuite par d’autres étudiants du monde entier pour former la coalition World’s Youth for Climate Justice (WYCJ), avaient lancé une campagne afin d’obtenir un tel avis de la CIJ. Les juges vont devoir répondre à deux questions clés. La première : quelles obligations les Etats ont-ils en vertu du droit international pour assurer la protection du système climatique et d’autres éléments de l’environnement contre les émissions anthropiques de gaz à effet de serre pour les États et pour les générations présentes et futures. La deuxième : quelles sont les conséquences juridiques de ces obligations, lorsque les Etats, « par leurs actes et leurs omissions, ont causé des dommages importants au système climatique » à l’égard des États, notamment des petits États insulaires en développement, et à l’égard des peuples et des individus des générations présentes et futures ? Bien que l’avis ne soit que consultatif et donc non contraignant, le fait qu’il émane de la Cour internationale de justice lui confère un poids légal et moral important. Les tribunaux pourront le prendre en compte dans leurs propres décisions alors qu’ils sont de plus en plus souvent saisis sur les enjeux climatiques.
La bonne idée de Noël, une rubrique saisonnière, repose sur l’économie de la fonctionnalité. Le contraire, en quelque sorte, du « Black Friday » ! Vous vous creusez à nouveau les méninges pour trouver quel énième cadeau offrir à vos enfants, qui finira comme ses prédécesseurs dans votre grenier ou au fond d’un placard ? Alors la location de jouet est faite pour vous – ou au moins pour vos enfants. Il est désormais possible de louer pour un mois ou plus, selon le degré de versatilité ludique de votre rejeton(ne), des jouets variés, fonction du contenu de la lettre au Père Noël que vous aurez dûment reçue. C’est le concept d’un jeu sans fin, appelé, espère-t-on, au plus grand avenir !
A l’heure où les héros des temps modernes que sont les skipper du Vendée Globe longent l’Antarctique, notre rubrique Maxime Blondeau de la semaine fait la promotion de la voile et du vent, plutôt que le moteur et le pétrole, pour rejoindre les iles. On y découvre sur LinkedIn le navigateur Arthur Le Vaillant évoquant la coopérative Sailcoop. La prochaine fois que vous souhaiterez rejoindre Calvi, bijou Corse, en partant de Saint-Raphaël, en lieu et place du ferry surpeuplé et nauséabond, prenez le voilier : 8 places, de bonnes chances de croiser dauphins, baleines ou requins (!), pour 216 euros, soit à peine plus cher que le mastodonte à énergie fossile. Petite précision : en fonction du vent, la durée du trajet varie de 16h00 à 20h00. Le bateau prend le large à 14h, avec une arrivée prévue le lendemain en fin de matinée. Petite précision supplémentaire : (RE)SET n’a aucun pourcentage sur les recettes de Sailcoop, c’est un conseil purement gratuit.
La devinette de notre précédente édition était certes poétique mais surtout liée à nos sujets. D’où nous vient donc ce banc est quel message véhicule-t-il ? Rien à voir avec Brassens et ses amoureux sur les bancs publics, mais une mise en garde sur la montée des eaux liée au réchauffement climatique ! Rehausser le banc pour éviter d’avoir les pieds dans la mer, une bonne idée d’ « adaptation », ou plutôt d’alerte, mise en pratique sur cette jetée du port de Copenhague, au Danemark
La devinette de cette semaine est moins bucolique : quel est ce véhicule béni des dieux (c’est l’indice) et en quoi nous concerne-t-il ?
Bonnes lectures et bonne semaine !
[Pour rappel, (RE)SET, fondé en 2019, est le premier cabinet de conseil indépendant dédié à la transition économique et environnementale et taillé pour l’action. « (RE)SET : resources to win environmental and economic battles ! » Forcément partielle, parfois partiale, toujours engagée, cette revue des médias au ton souvent enlevé, voire impertinent, n’engage aucunement (RE)SET et a fortiori moins encore Julhiet Sterwen dans ses activités de conseil mais elle brosse un portrait que nous estimons intéressant de l’état de la transition telle qu’elle transparaît dans la presse et les travaux de recherche. Une photographie du débat, des forces en présence, des oppositions, des convergences, que nous espérons utile à vos décisions et à la construction de vos stratégies de transition.]