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QU’EST-CE QUE L’ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE ?

Temps de lecture : 7min

Dernière mis à jour : 05/12/2025

Quand les vagues de chaleur deviennent la norme…

2024, année record : la plus chaude jamais observée, +1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Et à ce rythme, le +3 °C d’ici 2100 ne relève plus de la science-fiction, mais du business plan climatique mondial1.

Canicules, sécheresses, incendies, inondations : la liste ressemble de plus en plus à la météo de la semaine. Ces phénomènes ne sont plus des anomalies, mais la nouvelle routine. Et pour les entreprises, la vraie question n’est plus si elles seront touchées, mais quand, et avec quelle intensité.

Les coûts, eux, ne font pas dans la demi-mesure : 738 milliards d’euros de dommages climatiques depuis 1980 en Europe2. A l’échelle mondiale, la hausse des températures et la perte de nature pourraient entraîner une baisse du PIB mondial de 18 à 23 % d’ici 20503. Bref, le changement climatique s’invite dans les comptes de résultats, sans y être convié.

C’est là qu’entre en scène l’adaptation. Pas un plan B, ni un exercice de style pour les rapports RSE, mais un levier stratégique pour assurer continuité, résilience et compétitivité.
Les investissements ciblés dans la résilience climatique et environnementale pourraient générer au moins quatre fois plus de bénéfices que de coûts4. Ce n’est pas un pari, c’est une équation : et elle penche du côté de l’action.

1 WMO, TRACC, 2025   /   2 EEA, 2024   /   3 NGFS 2025

4Grantham Research Institute preliminary analysis of 75 studies – The Macroeconomic Case for Adaptation Investment, 2025 

COMPRENDRE L’ADAPTATION : DES NOTIONS CLÉS

Le changement climatique entraine une hausse globale des températures moyennes, qui se traduit par une intensification des aléas climatiques tels que sécheresses, canicules, tempêtes ou inondations5. Ces aléas affectent directement les activités économiques (ruptures de chaînes logistiques, dégradation d’infrastructures, pertes agricoles, augmentation des coûts d’assurance… etc), et parce qu’un aléa affecte généralement une multitude d’acteurs, et provoque des effets en cascade sur l’ensemble de la chaîne, les conséquences financières peuvent être dévastatrices à l’échelle de filières ou de territoires.

La sécheresse historique de 2021 à Taïwan, par exemple, a menacé l’approvisionnement en micro-processeurs, un secteur fortement dépendant en eau, au point que TSMC estime que ce type d’épisode extrême peut réduire son chiffre d’affaires de 0,7 à 1,1 %.6

Le terme « risques climatiques », a donc été défini par le Groupe II du GIEC comme désignant les effets négatifs de certains aléas climatiques sur les activités humaines et les écosystèmes. D’après le rapport du GIEC AR5, ces risques sont une combinaison de trois facteurs : un facteur « aléa climatique », un facteur « exposition », et un facteur de « vulnérabilité » à cet aléa.

5GIEC, 2023    /    6Taipei Times, « TSMC touts water saving efforts and emission goals » (2021) 

Background
Aléa climatique ▼
La probabilité d’occurrence d’un évènement ou phénomène climatique susceptible de provoquer un dommage.

Ex : de fortes pluies provoquant la crue importante d’un fleuve

Exposition ▼
Les éléments qui ont de la valeur pour l’activité de l’entreprise (infrastructures, équipements, stocks, employés… etc) et qui se trouvent sur le chemin de l’aléa et peuvent donc être affectés par ce dernier.

Ex : les marchandises à forte valeur d’une entreprise stockées dans un entrepôt situé le long du fleuve

Vulnérabilité ▼
La propension des actifs exposés à subir des dommages face à un aléa climatique. Elle englobe la sensibilité (ou fragilité) des actifs face aux aléas et leur capacité (financière, technique, organisationnelle, …) actuelle d’adaptation, c'est-à-dire les mesures déjà mises en place pour se prémunir contre les dégâts éventuels.

Ex : les marchandises sont stockées dans des cartons à même le sol (sensibilité à la crue du fleuve) et ne peuvent être réhaussées ou déplacées rapidement vers un site sûr (incapacité d’adaptation à court terme)

Le risque climatique, fonction de trois concepts clés

Dans ce contexte, l’adaptation au changement climatique, telle que définie par le GIEC (2022), est « le processus d’ajustement des systèmes humains et naturels aux effets actuels ou attendus du climat, afin d’atténuer les dommages potentiels ou d’en tirer parti ». En d’autres termes, il s’agit de transformer nos organisations pour qu’elles continuent à fonctionner et à prospérer malgré les perturbations climatiques.

En parallèle, les efforts d’atténuation – c’est-à-dire la réduction des émissions de gaz à effet de serre (via la réalisation de bilan carbone et la définition de trajectoires de réduction des émissions) – déjà engagés par de nombreux acteurs économiques sont indispensables pour limiter la hausse des températures et donc la fréquence et l’intensité des aléas climatiques. Mais ils ne protègent pas les entreprises des impacts déjà en cours, qui sont irréversibles.

L’adaptation et l’atténuation forment donc les deux piliers complémentaires de la réponse climatique : l’un visant à préparer et protéger, l’autre à limiter l’aggravation des risques.

L’ADAPTATION EN ENTREPRISE : UN PROCESSUS ITÉRATIF QUI ÉVOLUE AVEC LE TEMPS

S’adapter au changement climatique n’est pas une case à cocher dans un reporting. C’est un mouvement continu, au même titre qu’une démarche d’innovation ou de transformation digitale : elle demande de tester, d’apprendre, de corriger et d’avancer. Les conditions climatiques évoluent, la science progresse, les attentes des clients et investisseurs changent : votre stratégie d’adaptation doit donc rester vivante et évolutive.

Concrètement, l’adaptation en entreprise s’articule autour de trois dynamiques complémentaires :

1

Observer et comprendre : cela commence par un diagnostic de vulnérabilité climatique. Quels sont vos actifs, vos sites, vos activités les plus clés pour votre entreprise ? Lesquels sont les plus vulnérables aux aléas climatiques ? Que prédisent les scénarios climatiques pour vos géographies ? Cette étape permet de transformer l’incertitude en connaissance.

2

Décider et planifier : à partir de ce diagnostic, l’entreprise définit sa stratégie d’adaptation. C’est le moment d’identifier les priorités, d’élaborer un plan d’action et de tracer une trajectoire d’adaptation réaliste : depuis la sécurisation d’infrastructures jusqu’à la diversification des approvisionnements, en passant par l’adaptation du temps de travail. Les entreprises disposent alors de plusieurs options d'adaptation, aussi bien techniques qu'organisationnelles. Le défi réside dans l'évaluation de leur efficacité et l'identification de potentielles externalités négatives, afin de ne pas tomber dans le piège de la mal-adaptation qui consiste à déployer des mesures qui s'avèreraient contre-productives ou pas à la hauteur des enjeux.

3

Agir et progresser : l’adaptation n’est jamais figée. Les actions mises en œuvre doivent être suivies, évaluées et ajustées régulièrement. Chaque retour d’expérience enrichit la résilience collective et permet de renforcer le dispositif au fil du temps.

Et parce que les effets du changement climatique sont interdépendants et systémiques, il est crucial d’appréhender ces risques collectivement, en mobilisant les filières et les réseaux d’acteurs, afin d’anticiper les répercussions indirectes et de renforcer la résilience de l’ensemble du système économique.

L’adaptation comme un processus d’amélioration continue7

7Illustration inspirée du parcours d’adaptation défini par l’Ademe dans le rapport « En entreprise, comment s’engager dans un parcours d’adaptation au changement climatique » (2024) 

 

Pour transformer la prise de conscience en action, les ateliers d’adaptation au changement climatique (ADACC) sont un point de départ essentiel. Ils permettent de structurer la démarche d’adaptation, en réunissant les équipes autour d’un langage commun, d’une méthode claire et d’exemples concrets. Bref, un cadre collectif pour passer de la théorie à la pratique ; efficacement et sans attendre le prochain record de température. 

LA VISION (RE)SET : UNE ADAPTATION PERTINENTE ET COLLECTIVE

Chez (RE)SET, nous savons que l’adaptation au changement climatique n’est ni simple ni instantanée. Mais elle est désormais indispensable pour préserver la compétitivité et la pérennité des entreprises. S’adapter, c’est renforcer la résistance des organisations face aux chocs climatiques, sécuriser leurs chaînes de valeur et maintenir leur performance dans un contexte économique sous pression.

Notre approche repose sur trois piliers :

1

Casser les silos en interne: L’adaptation au changement climatique nécessite une mobilisation transversale. Elle ne peut pas être cantonnée aux directions RSE ou environnement. Chaque fonction : stratégie, finance, opérations, achats, RH, innovation, … détient une part de la solution. Casser les silos, c’est instaurer une gouvernance partagée, aligner les objectifs et intégrer le climat dans les décisions quotidiennes.

2

Travailler sur l’ensemble des chaînes de valeur : le collectif ! Agir à l’échelle de vos chaînes de valeur (entreprises, partenaires, territoires, filières) pour anticiper les risques systémiques, renforcer la résilience collective et sécuriser la continuité des activités. Les stratégies d’adaptation partagées permettent de mutualiser les coûts, de gagner en efficacité et de maximiser l’impact.

3

S’appuyer sur des méthodologies reconnues: OCARA (Carbone 4) et ACT Adaptation (Ademe), tout en s’inscrivant dans les référentiels de reporting clé : TCFD, CDP, CSRD… pour cadrer les démarches, assurer leur cohérence et renforcer la crédibilité des résultats obtenus.

CONCLUSION : S’ADAPTER POUR MIEUX TRANSFORMER

S’adapter, ce n’est pas se résigner. C’est reconnaître que le monde change et que l’immobilisme coûte désormais plus cher que l’action.

L’adaptation au changement climatique n’est pas un simple mécanisme de défense : c’est une occasion de repenser les priorités, d’investir dans la résilience et de renforcer les coopérations entre acteurs économiques. En d’autres termes, une opportunité de transformation stratégique.

Le climat, lui, ne nous attendra pas. La vraie question, c’est donc : quelle trajectoire d’adaptation choisirez-vous ?

Chez (RE)SET, nous aidons les entreprises à passer de la prise de conscience à l’action ; concrètement, collectivement, et sans attendre le prochain record de température.

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